Le rembourrage d’un fauteuil demande beaucoup de travail, mais s’il est bien fait, il peut être très gratifiant.
Les étapes préparatoires consistent à retirer le tissu du siège, ce qui inclut les tissus, les cheveux, les ongles et les agrafes.
Il travaille avec un ébéniste qui est aussi le gardien d’une ancienne tradition.
Voici les différentes étapes :
Il est important de franchir cette étape !
Croisez les sangles de chanvre jusqu’à obtenir un motif en damier serré. Cela contribuera à améliorer la qualité et la longévité car il soutient toutes les autres couches.
Le guindage désigne ensuite la pose des ressorts, et leur mise en tension grâce aux cordes à guinder qui les maintiennent abaissés.
Il est important pour un tapissier de savoir quels ressorts acheter car ils sont choisis en fonction de leur emplacement dans le siège et de l’utilisation future prévue du siège.
La toile forte est clouée sur les traverses et cousue avec les ressorts.
Le tapissier vient y ajouter les « lacets » : points de ficelle assez lâches pour permettre d’y passer des poignées de crin végétal (fibre de palmier nain) formées à la main. La difficulté de cette étape tient dans la répartition homogène de la mise en crin : il faut obtenir la même densité partout.
A cette étape, la toile d’embourrure vient recouvrir le crin et est appointée (fixée provisoirement) puis clouée sur le fût.
Le point de fond va consister à passer des points de ficelle entre la toile forte et l’embourrure afin de maintenir le crin à la hauteur voulue.
Le piquage permet de donner sa forme à la garniture et d’obtenir le bourrelet : élément indispensable à la dureté de l’ouvrage.
Le tapissier ajoute une couche de crin animal (afin d’obtenir un accueil plus moelleux en surface).
Il applique ensuite un tissu blanc pour donner à la garniture sa forme finale.
Pour le fichier, répétons les mêmes étapes sans utiliser de ressorts.
C’est certainement la partie la plus agréable du travail pour le tapissier : il s’agit de la dernière touche de finition du tissu sélectionné par le client.
Il lui faut ici respecter des règles évidentes d’esthétisme : centrer les motifs horizontalement, plutôt en haut du dossier et plus en avant de l’assise… « pour flatter l’œil ». Pour une série de fauteuil, le tapissier fera également attention à toujours caler les motifs aux mêmes endroits, et assurer la continuité visuelle entre assises et dossiers.
La finition permet de fixer le tissu avec des clous décoratifs, ou bien de coller un galon : lézarde, crête, crête à corde, double-tresse, double passepoil…
Il y a tellement de choix pour les sièges ! Enfin, le jaconas apporte la touche finale à l’ouvrage : Il cache les sangles sous le siège !
créé par digicami